L'Europe étoffe son dispositif d'auscultation de la Terre en lançant ce mercredi un satellite Sentinel-3B qui fournira toute une série de données sur la hauteur des océans, leur couleur, l'épaisseur des banquises et la température à la surface de la planète.
Il rejoindra son frère jumeau Sentinel-3A lancé en février 2016 et qui tourne depuis autour de la Terre à une altitude de 815 km.
Tous deux font partie de Copernicus, l'ambitieuse constellation de satellites d'observation de la Terre, les "Sentinel", déployée peu à peu par l'Union européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA).
Ce sera le septième satellite Sentinel de la constellation à être mis sur orbite depuis avril 2014.
Les Sentinel-3 sont un peu les "couteaux suisses" de la famille, souligne le CNES, l'agence spatiale française.
D'une taille et d'une masse (1.250 kg) comparables à celle d'une petite voiture, Sentinel-3B sera lancé par une fusée russe Rockot, depuis le cosmodrome de Plessetsk situé dans le nord de la Russie. Le décollage est prévu à 17h57 GMT (19h57 heure de Paris). Le programme Copernicus, financé par la Commission européenne et l'ESA, vise à donner à l'Europe une capacité autonome d'observation et de surveillance de la Terre. "Pour la période 2008 à 2020, les investissements totaux devraient atteindre 7,5 milliards d'euros", indique l'ESA.